Outremers
Longtemps le travail de la peinture me semblait être une affaire de comment amener le dedans dehors – comment amener le dedans dehors ? Comment, en scrutant une pomme, créer une image qui dise aussi bien le fruit, que son essence, sa “pommitude” ? Pour les personnages l’affaire est plus simple – représentés nus, le sujet dévoile son intimité. Le peintre met ainsi le spectateur tout proche du sujet, plus proche que dans la vie courante. L’intériorité est offerte au regard extérieur.
Mais pour le paysage, il me semble qu’il s’agit de faire le chemin inverse : amener le dehors dedans, pour qu’il tienne dans le tableau. Ma série “Outremers” – créée à l’origine pour ma première exposition en Argentine, en 2007 - est un travail d’atelier. Elle correspond au moment où je découvre des grands espaces Sud Américains. Je ne peins pas encore dehors devant le motif. Ce sont les réminiscences de ces grandes étendues, souvent aquatiques, que je travaille dans mon atelier parisien. Le jeu des matières me guide : l’encre grasse du monotype en fond repousse la peinture à l’eau, et la caséine crée cet effet laiteux des nuages et des brumes.
Ultramares
Desde chica, es mi colo preferido, el color de los océanos que separan y unen mis mundos.
Nací en Estados Unidos de madres francesa y de padre norte americano y pasé toda mi juventud repartida entre estos dos mundos.
En un momento gris de mi vida parisina, en el que solo pintaba de negro, un Nuevo ultramar apareció en un amor rioplatense. Me llevó a descubrir el Sur, agregando otras raíces transatlánticas. Esta serie azul nace de los paisajes vistors en Argentina y Uruguay, remorados y elaborados en mi atelier de París.
Ultramarine
After painting subjects in my studio for 20 years, I turned to landscapes. But for the first time I wasn’t painting from direct observation, rather reminiscing about the vast spaces I discovered in South America. Working this way I found more freedom and surprise and I detached myself form the subject. The material properties of the paint – how it dries, how the oily inks repel the milky casein paint – reveal textures that I then composed into imaginary landscapes.