Nus
Un ami m’a dit, “il y a deux difficultés pour le peintre : trouver comment entrer dans un tableau et savoir quand en sortir.”
C’est par le monotype, une technique de peinture sur cuivre produisant une seule impression, que je choisis de faire face à cette double difficulté.
Pour “entrer” dans le tableau, c’est simple : on étale une couche d’encre entièrement sur une plaque de cuivre. Fini la peur de la toile blanche : le blanc est absent, les lumières cuivrées apparaissent peu à peu lorsque j’efface l’encre, qui elle rend les ombres du monotype.
C’est une course contre la montre : l’encre sèche et se tend sur la surface du cuivre. Plus je travaille, plus l’image attend l’impression, plus je perdrai la finesse des textures crées en effaçant l’encre, au doigt, au chiffon ou d’un papier froissé.
Alors il est temps de sortir du tableau, de ne plus m’en mêler. Je pose une feuille de papier sur le cuivre dessiné d’encre, la presse roule, les dés sont jetés.
Quatre femmes — 2016
monotypes marouflés sur toile, 195 x 130 cm
Soeurs — 2008
monotypes marouflés sur toile, 135 x 137 cm
Torse — 2008
monotype sur papier de chine, 60 x 80 cm
Mains et seins — 2008
monotype sur papier de chine, 60 x 80 cm
Nu endormi — 2005
monotype, 50 x 40 cm
Derrière le rideau — 2004
monotype, 35 x 52 cm
Le Baiser — 2008
monotype sur papier de soie, 42 x 36 cm
Poésie — 2002
monotype sur papier de soie, 36 x 29 cm